Maroc - LE TEMPS - Tous - 15/Nov 20:24

Rafael Nadal, le guerrier sans haine

A 38 ans, l’Espagnol prendra sa retraite au terme de la finale à huit de la Coupe Davis, du 19 au 24 novembre à Malaga. Le plus extraordinaire combattant de l’histoire du tennis n’a jamais eu d’autre adversaire que lui-même ni d’autre ambition que de faire de son mieuxDu règne finissant d’une oligarchie que l’on a appelée le «Big Three», il reste pour Roger Federer une image – la perfection du style sur un court – et pour Novak Djokovic des records – le plus fabuleux palmarès de l’histoire du tennis masculin. Rafael Nadal, qui en termine la semaine prochaine à Malaga où se dispute la finale à huit de la Coupe Davis (du 19 au 24 novembre), a marqué son sport et son époque d’une autre manière, que nous nous surprenons, depuis que l’annonce le 10 octobre de sa retraite prochaine incite à penser au bilan, à considérer comme «intellectuelle». Nadal, c’est une attitude, une éthique, mais c’est surtout une méthode. Ainsi, celui des trois qui semblait avoir le moins à dire, qui était le moins intéressant en conférence de presse, est au final celui qui, le plus, lègue un discours.Il y a bien sûr son fameux «Vamos!» («Allons!»), désormais lâché, crié, imploré, hurlé, sur tous les terrains, dans tous les sports, à tous niveaux, et même passé dans le langage courant. Cet encouragement à soi-même est le résumé en cinq lettres de toute une philosophie. On s’en rend compte en visitant l’immense complexe qu’il a fait bâtir en 2016, la Rafa Nadal Academy, chez lui, à Manacor: ce que Nadal a à vendre aux aspirants champions de la raquette venus du monde entier pour tenter de puiser à la source de la réussite, c’est avant tout un état d’esprit.Voir plus