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Dans son beau récit fragmenté «Tout ce qui nous était à venir», l’écrivaine explore la mémoire, l’oubli et les lieux communs sur le grand âge, armée de la richesse de son passéLa vieillesse est un terrain miné par les clichés. L’écrivaine Jane Sautière, née en 1952, les revisite et les déjoue. Elle le fait par fragments, style dans lequel elle excelle, continuant de parler d’oubli, de mémoire, avec gravité et légèreté, comme dans ses livres précédents (Nullipare, Dressing, ou Corps flottants, tous parus chez Verticales). Pas des romans à proprement parler, du moins pas des fictions, car l’écrivaine parle toujours à partir d’elle, en se basant sur les signes que lui envoie son corps. Elle ne fictionnalise pas mais va au plus près de sa présence au monde, pour en témoigner.Ce livre bref commence par le souvenir de quelque chose qui n’est pas advenu. Un désir partagé, une tension extrême entre trois amis, une femme et deux hommes, une vibration qui aurait pu se concrétiser charnellement, mais qui est restée suspendue: «Il ne reste plus que le souvenir de ce qui n’a pas existé ce jour-là, ce que nous avons tellement désiré, qui nous ranime encore dans cette nuit d’insomnie alors que nous sommes déjà vieilleux.» Il y a ce mot inventé par elle, l’équivalent d’un «nous» collectif, vieux et vieilles réunis, «vieilleux», mot charriant une sonorité nouvelle, de nouvelles images. Ce désir inexaucé, ce «souvenir de ce qui n’a pas existé», a autant de poids sinon plus que s’il s’était réalisé. On peut y voir une évocation du pouvoir de la littérature.Voir plus
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