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Maroc Maroc - MAGHILY.BE - A La Une - 16/Apr 15:38

Ces héroïnes qui peuplent mes nuits de Mia Kankimäki

Vous le savez déjà si vous me lisez régulièrement par ici, je commence à développer une petite obsession pour les [artistes] voyageuses. Donc, lorsque j’avais vu passer la couverture de Ces héroïnes qui peuplent mes nuits chez Vanessa, j’avais immédiatement ajouté ce récit à ma liste d’envie ! Résumé Mia Kankimäki est une autrice originaire de Finlande qui a décidé de consacrer sa vie aux voyages et à l’écriture à propos de ceux-ci. Cette décision a été motivée par sa découverte de femmes exploratrices qui avaient fait le même choix, parfois plusieurs siècles avant elle, comme Karen Blixen ou Isabella Bird. Dans ce récit, Mia nous raconte ses propres voyages et son processus d’écriture mais aussi, et surtout, elle dresse le portrait de certaines de ces femmes qu’elle admire. Ce que j’en ai pensé ?! Quand ça ne va pas fort, j’ai le sentiment de ne rien avoir accompli du tout pendant ces vingt dernières années.Quand ça va bien, j’ai l’impression d’être parvenue à me libérer de ce carcan. Le début de ce récit commençait plutôt bien : Mia part en voyage en Afrique, rejoindre un de ses compatriotes chercheur qu’elle ne connaît que de manière épistolaire. Elle a dans l’idée de suivre les pas de Karen Blixen et de se lancer dans un safari. Elle nous raconte son périple : ses peurs face à l’inconnu, ses attentes par rapport à son voyage et le projet d’écriture qui en découle. Étant donné que nous avons des profils assez similaires, Mia et moi [elle avait la petite quarantaine quand elle a commencé l’écriture de ce livre], je me suis pas mal reconnue dans ses réflexions. J’ai aussi trouvé intéressant d’en apprendre davantage sur Karen Blixen, dont je n’ai jamais lu aucun livre. Cependant, très vite, j’ai commencé à me lasser. Mia répète souvent les mêmes informations ou les mêmes réflexions [on aura compris qu’elle est obsédée par les femmes quarantenaires sans enfant]. Après le chapitre consacré à l’autrice de la Ferme africaine, Mia use du même procédé pour parler d’autres exploratrices comme Isabella Bird, Ida Pfeiffer, Nellie Bly ou encore Mary Kingsley. Or, j’avais déjà eu l’occasion de lire la biographie de certaines d’entre elles et leurs histoires individuelles, bien que fort impressionnantes, sont assez similaires dans les grandes lignes… Ça devenait donc quelque peu redondant. Après les exploratrices, Mia s’intéresse aussi à des femmes artistes dont des peintresses de la Renaissance italienne [Sofonisba Anguissola, Lavinia Fontana, Artemisia Gentileschi, …] et à une artiste japonaise contemporaine complètement barrée [Yayoi Kusama]. Avis aux fans : dans la 4e de couverture, on fait référence à Frida Kahlo et Jane Austen mais elles sont tout au plus citées dans le récit, elles n’ont pas droit à un chapitre entier. Cette partie sur les artistes était plus rafraichissante pour moi et m’a donné envie d’aller arpenter les rues et les musées de Florence [n’étant pas une grande aventurière dans l’âme, la savane ou la forêt amazonienne, très peu pour moi !]. Elle permet aussi de mettre en lumière les difficultés auxquelles devaient faire face les femmes qui souhaitaient mener une carrière artistique [impossible sans l’accord du père et/ou du mari] et qui devaient en même temps assurer la descendance de la famille [certaines ont eu une dizaine d’enfants !]. Par son travail, Mia Kankimäki nous fait prendre conscience du caractère exceptionnel de la carrière de ces femmes. Elle témoigne aussi du fait que, même au moment où elle rédige son ouvrage, il est encore très difficile d’avoir accès aux œuvres restantes de ces artistes, souvent conservées au fin fond d’une réserve de musée. L’autrice aborde aussi ses propres difficultés d’écrivaine : le sentiment d’isolement, le contre-coup engendré par chaque retour de voyage, la précarité de son activité, la marginalité de son choix de vie, etc. Elle nous fait également découvrir les coulisses des résidences d’écriture et de la rédaction de dossiers pour obtenir des bourses de recherche/d’écriture. Il y avait donc beaucoup d’éléments qui devaient faire de ce livre un potentiel coup de cœur. Néanmoins, j’ai eu l’impression de me le trainer sans avancer et j’ai plusieurs fois eu envie de sauter des passages. Je crois que c’était majoritairement dû au côté un peu “geignard” de l’autrice, surtout dans les parties la concernant [ou c’est moi qui devient une vieille lectrice aigrie ? Possible aussi…]. Donc, ce n’était pas un mauvais livre en soi. Il peut même se révéler très intéressant si vous ne connaissez rien des femmes dont il est question. Mais, si vous ne devez lire qu’un seul livre du genre, je vous recommande vivement de vous tourner plutôt vers Les femmes aussi sont du voyage de Lucie Azema. Infos pratiques

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