Maroc - LE TEMPS - Tous - 22/Jul 16:45

A quoi ressembleraient nos éléphants si les dinosaures n’avaient pas disparu?

La biologie spéculative se donne pour objectif d’imaginer comment la vie peut évoluer dans des conditions différentes de celles que nous connaissons. Premier épisode: à quoi ressembleraient nos zoos si les dinosaures n’avaient pas subitement disparu?Il y a 66 millions d’années, une météorite a refusé la priorité de droite à notre planète, des volcans format mondial ont fait la java, la Terre a fait boum, et la plus grande partie des dinosaures a disparu – même si l’on vit encore aujourd’hui avec beaucoup de leurs descendants (moineaux, poulets, autruches, bref: les oiseaux). Entre autres bestioles, le cataclysme a aussi emporté les mosasaures et les plésiosaures (des reptiles marins), ainsi que les ptérosaures – qui, eux, volaient. Dommage pour le T-Rex, moins pour les mammifères, qui ont pu évoluer, se diversifier, remplir des niches écologiques désormais inoccupées, et vous permettre de lire le présent article.Et si rien de tout cela ne s’était passé, à quoi ressemblerait la faune d’aujourd’hui? La question est vertigineuse, et la biologie spéculative s’en est emparée. Qu’est-ce donc? Pas tout à fait une science, selon le philosophe Jean-Claude Dupont, qui s’est récemment penché sur le sujet, mais plutôt quelque chose comme «une expérience de pensée, une littérature expérimentale, un laboratoire d’idées». La biologie spéculative se donne pour objectif d’imaginer (avec sérieux ou non) ce qu’aurait pu, ce que pourra ou ce que pourrait être une faune (et une flore) dans un monde autre que le nôtre. On en recense en général trois variantes: l’exobiologie (à quoi peut ressembler la vie sur une autre planète?); l’anticipation évolutive (vers quelles formes le vivant va-t-il évoluer?); l’uchronie biologique – par exemple: comment les dinosaures non aviens auraient-ils évolué s’ils n’avaient pas disparu?Voir plus